Metro (03.05.2018) Les nouvelles technologies auront un effet bénéfique sur l’emploi d’après un employeur belge sur quatre, selon l’étude « Révolution des Compétences 2.0 » publiée par ManpowerGroup. Par ailleurs, 66 % des employeurs belges prévoient de maintenir leurs effectifs au cours des deux prochaines années face à la digitalisation.
Les nouvelles technologies auront un effet bénéfique sur l’emploi d’après un employeur belge sur quatre, selon l’étude « Révolution des Compétences 2.0 » publiée par ManpowerGroup. Par ailleurs, 66 % des employeurs belges prévoient de maintenir leurs effectifs au cours des deux prochaines années face à la digitalisation.
L’étude a été menée auprès de 20.000 employeurs, dans 42 pays, dont la Belgique. Sur la totalité des pays sondés, 34 recensent un plus grand nombre d’entreprises qui estiment que les nouvelles technologies auront un effet bénéfique sur l’emploi. Les employeurs les plus optimistes à l’égard de l’automatisation sur l’emploi se trouvent en Amérique latine et aux États-Unis.
À l’opposé, ce sont les entreprises d’Europe de l’Est, des pays scandinaves et de Hong Kong qui se montrent plus circonspectes face à l’avenir. Ces résultats posent « un constat sans équivoque: la digitalisation n’est pas systématiquement synonyme de réduction d’effectifs pour les entreprises, même si l’impact varie fortement selon les secteurs et les métiers », explique Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup Belux.
De l’importance des ‘soft skills’
Manpower souligne toutefois que « la réussite ne dépendra plus nécessairement d’un diplôme, mais plutôt de la capacité à tirer profit de la technologie, de s’adapter et d’apprendre en permanence ».
« Et pour dénicher ces talents, le recruteur regardera moins ce que vous savez déjà que votre capacité et votre motivation à apprendre, en démontrant les qualités humaines requises », ajoute Philippe Lacroix. Baptisées ‘soft skills’, ces compétences s’avèrent toutefois les plus difficiles à trouver, en particulier la résolution de problèmes (48 %), l’organisation (40 %) et la communication (31 %).
« Une opportunité »
En mars dernier, les partenaires sociaux s’étaient accordés pour faire de la digitalisation « une opportunité ». Patrons et syndicats s’étaient mis d’accord sur huit thèmes à peaufiner. Sans hiérarchie, il s’agissait de l’activation & la réorientation, l’apprentissage tout au long de la vie, les trajets d’insertion & les expérimentations, l’enseignement & la formation au sens large, la concertation orientée sur l’avenir, le pôle de transition, la mobilité professionnelle et le level playing field – s’assurer que la digitalisation serve à tout le monde. « Nous voulons être les acteurs de cette réalité », qu’est la numérisation de l’économie, avait alors déclaré le secrétaire général de la FGTB, Robert Vertenueil. « Ce n’est pas quelque chose que nous devons subir, mais quelque chose que nous devons prendre comme une opportunité. Raison pour laquelle on doit travailler ensemble, malgré des intérêts parfois différents. »