« On est tous d’accord à écrire une nouvelle page en Afrique. Cette nouvelle page a besoin d’un soutien très fort au niveau des pays, de l’Union Africaine (UA), de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), de l’AISS et du BIT », a déclaré à APA le ministre Conseiller auprès de la Présidence de la République du Sénégal, Assane Diop, modérateur de ce Sommet, marqué par la présence de ministres de travail et de la protection sociale de pays africains.

Et d’étoffer : « Si on dispose de la volonté politique de l’UA, du soutien technique de la CEA, de la stratégie et de la méthodologie de l’AISS et de l’apport financier de la BAD, le tour est joué et on peut écrire une page sociale de l’Afrique avec un plaidoyer fort ».

Selon lui, ce Sommet est arrivé à un moment de réflexion en Afrique sur la sécurité et la protection sociales et comment faire en sorte que la couverture sociale soit étendue aux travailleurs de l’économie informelle et du secteur rural, déplorant que seuls 20 pc de la population africaine bénéficient d’une protection sociale.

« Nous reconnaissants que investir dans la protection sociale, est un investissement économique porteur et partant il permet de réaliser un développement dans l’équité, mais il faut mettre en place des stratégies de développement social », a-t-il soutenu.

Le Sommet s’est concentré sur trois questions à savoir l’accès aux soins pour tous les membres de la société, la retraite généralisée et la santé-sécurité au travail, a fait savoir M. Diop, se disant convaincu que la protection sociale réduit la pauvreté et contribue à la stabilité politique.

Il a, à cet égard, mis l’accent sur l’importance de la volonté politique pour réussir toute politique de sécurité sociale. « Il faut qu’on soit à la hauteur de nos engagements. L’institutionnalisation des ODD est une boussole vers la réalisation de l’agenda 2030 de l’ONU », a-t-il estimé.

Il est impératif que la dimension régionale soit développée et « c’est pour cette raison patente que le ministre éthiopien a été sollicité pour être le porte-parole du Sommet auprès des Chefs d’Etat africains en vue de les sensibiliser sur la nécessité de placer cette question parmi les priorités », a-t-il fait savoir.

« Si la volonté politique s’exprime au plus haut niveau, l’Afrique sera véritablement en mesure de répondre présentes aux échéances de 2030 de l'ONU et de 2063 de l’UA », a-t-il insisté.

Tenu en marge du Forum régional de la sécurité sociale, le Sommet régional de la sécurité sociale pour l’Afrique, initié par l'Association Internationale de la Sécurité Sociale (AISS), s’est focalisé en particulier sur les politiques et actions nécessaires à la construction comme à l’amélioration de systèmes de sécurité sociale et de santé complets et durables.