Le Temps (17.05.2019) A l’ère de l’e-santé, de nombreuses applications mobiles se développent pour aider les malades à gérer leurs pathologies chroniques, notamment le diabète. Quelques précautions sont à observer, rappellent des experts
Loïc a 34 ans. Diabétique de type 1 rencontré via l’association Diabète Vaud, il suit sa glycémie via Dexcom G6, une application mobile couplée à un capteur connecté collé sur son bras qui envoie les informations par Bluetooth à son téléphone. «C’est vraiment confortable de ne plus avoir à se piquer le bout du doigt pour connaître son taux de sucre dans le sang», indique le jeune homme.
«En plus, l’application me fournit une tendance globale sur ma glycémie de la journée et peut même anticiper les hypoglycémies ou les hyperglycémies avant qu’elles ne surviennent. Cela déclenche une alarme pour me prévenir», explique-t-il. «Je peux aussi partager ces données avec des proches. Je le fais avec ma femme: elle jette un œil à ma glycémie si je ne réponds pas au téléphone, cela la rassure de savoir que je ne fais pas un malaise.»
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Loïc fait partie de cette génération connectée qui utilise facilement ces nouveaux outils «santé» pour gérer une maladie chronique. «En moyenne, je dirais que 20 à 30% de la population atteinte de diabète de type 1, plus jeune et plus technophile, utilise une application mobile pour le diabète», estime Emmanuel Sonnet, endocrinologue au Centre hospitalier universitaire de Brest. «C’est un chiffre en augmentation ces dernières années. Pour le diabète de type 2, dont les patients sont plus âgés et moins connectés, le chiffre est plutôt de l’ordre de 10 à 15%», selon le spécialiste.