Suisse: En 2018, un licencié sur trois avait plus de 50 ans

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Le Temps (10.01.2019) Les secteurs bancaire et pharmaceutique apparaissent en pleine restructuration alors que la pression a diminué sur l’industrie, selon une étude. Les seniors mettent jusqu’à deux fois plus de temps pour retrouver un emploi

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Un tiers des licenciements a touché un salarié de plus de 50 ans en 2018. C’est l’un des enseignements du baromètre annuel du cabinet von Rundstedt, spécialiste de l’outplacement (reclassement externe), publié jeudi. Près de la moitié des 182 entreprises sondées évoquent des restructurations ou des fusions et acquisitions pour justifier les licenciements.

Si la pression semble avoir diminué sur l’industrie manufacturière, qui «a fait ces ajustements en 2015 lors de la crise du franc fort», la finance et la pharma apparaissent en plein bouleversement, résume Anne Dagier-Joncour, directrice de la filiale romande de von Rundstedt (huit bureaux en Suisse). «Les motifs de licenciements évoqués sont davantage structurels qu’économiques, analyse-t-elle. Des métiers disparaissent, les sociétés cherchent à acquérir d’autres compétences.»

Près de sept mois de chômage

Avec de néfastes conséquences pour les emplois des salariés dits seniors (plus de 50 ans), surreprésentés dans l’échantillon de 1450 licenciés analysés par le cabinet. Ce sont également eux qui sont le plus exposés au chômage de longue durée. Après leur licenciement, la durée moyenne de recherche d’emploi est de 6,8 mois, alors qu’elle est de 5,3 mois pour leurs cadets.