blogs.letemps (17.07.2019) Le 20 juin 2019, le Conseil des Etats a approuvé un contre-projet à l’initiative “Pour un congé de paternité raisonnable − en faveur de toute la famille” sous la forme d’un congé-paternité de deux semaines financé par le régime des APG. Au début du mois de juillet 2019, la Commission des finances du Conseil national a suivi notre Chambre haute. Puisse la Chambre basse en faire de même lorsqu’elle sera saisie de cet objet en plénière !
Le 20 juin 2019, le Conseil des Etats a approuvé un contre-projet à l’initiative “Pour un congé de paternité raisonnable − en faveur de toute la famille” sous la forme d’un congé-paternité de deux semaines financé par le régime des APG. Au début du mois de juillet 2019, la Commission des finances du Conseil national a suivi notre Chambre haute. Puisse la Chambre basse en faire de même lorsqu’elle sera saisie de cet objet en plénière !
Un congé-paternité de deux semaines, ce n’est pas seulement améliorer les possibilités pour les parents de concilier leur vie de famille avec leur vie professionnelle. C’est également revaloriser le rôle des jeunes pères, tout en permettant à ces derniers de soutenir les jeunes mères dans les premiers jours qui suivent la naissance de leur enfant, ce qui renforce l’égalité des chances entre femmes et hommes sur le marché du travail.
En 2015, une étude de l’Université d’Oslo a même démontré que le congé-paternité favorisait une implication précoce du père sur le plan éducatif, ce qui a un effet positif sur les capacités d’apprentissage des enfants et leurs performances à l’école, en particulier celles des filles.
Je te lis d’ores et déjà m’écrire que ce contre-projet, ce n’est pas grand chose, voire que c’est la moindre des choses. Que beaucoup de grandes entreprises offrent déjà un congé-paternité de deux semaines ou plus à leurs employés. Qu’il serait préférable d’envisager un congé parental plus long, dont tout ou partie pourrait être pris d’un commun accord entre les parents. Sans doute.
Je te lis également me dire que, dans les pays nordiques, les congés parentaux octroyés sont beaucoup plus longs. Certes.
Néanmoins, nous ne connaissons pas − fort heureusement, d’ailleurs − une fiscalité comparable à celle de ces Etats.
De plus, notre économie, qui est constituée dans son immense majorité de petites et moyennes entreprises, souffrirait d’une introduction subite d’un congé parental aussi long et aussi coûteux que dans ces pays-là.
En Suisse, c’est grâce au Parti libéral-radical que les grandes avancées sociales ont été rendues possibles. L’AVS et le congé-maternité en sont de bons exemples. Le congé-paternité en sera un troisième, j’en ai la conviction.