Le Temps (27.02.2019) La gauche se bat pour limiter le fardeau des primes maladie à 10% du revenu disponible d’un ménage. Selon elle, il n’y a qu’à suivre le modèle du canton de Vaud
Le PS a lancé ce mardi son initiative pour limiter la charge des primes maladie à 10% du revenu disponible, qui coûtera entre 3 et 4 milliards de francs par an. «Cet argent est disponible. La Confédération vient d’annoncer un bénéfice de 2,9 milliards de francs pour 2018. Ce n’est donc qu’une question de volonté politique», a souligné la vice-présidente du parti Barbara Gysi.
La gauche repart à l’offensive pour rafistoler – à défaut de le réformer vraiment – un système d’assurance maladie qu’elle juge «archaïque», car ne tenant pas compte de la capacité contributive des assurés. Jusqu’à présent, elle a échoué dans toutes ses tentatives. En mai 2003, le PS avait proposé, au titre «d’une santé à un prix abordable», une prime personnelle calculée en fonction du revenu: balayée à 73% par le peuple. En mars 2007, le Mouvement populaire des familles était revenu à la charge et avait aussi lié la prime au salaire dans le cadre «d’une caisse maladie unique et sociale»: refusé à 71%. En septembre 2014, troisième tentative avec un projet de caisse publique habilitée à fixer les primes, mais en renonçant à ce lien avec le salaire fatal en Suisse alémanique: rejeté à 62%.
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