boursier (08.03.2018) Eurostat a publié des données sur les écarts de rémunération moyens entre homme et femme sur une base brute en 2016 dans l'Union européenne. À la veille de la journée internationale de la femme, Eurostat a publié quelques résultats d'une étude réalisée sur les rémunérations des européens et des européennes. Elle fait apparaître un décalage moyen de 16,2% aux dépens des femmes sur l'année 2016 et permet de battre en brèche quelques idées reçues sur une Europe du Nord qui serait plus progressiste que l'Europe du Sud.
À la veille de la journée internationale de la femme, Eurostat a publié quelques résultats d'une étude réalisée sur les rémunérations des européens et des européennes. Elle fait apparaître un décalage moyen de 16,2% aux dépens des femmes sur l'année 2016 et permet de battre en brèche quelques idées reçues sur une Europe du Nord qui serait plus progressiste que l'Europe du Sud.
Un premier constat saute aux yeux, même s'il est souvent dilué par le goût des individus pour les palmarès : il n'existe aucun pays européen où la rémunération des femmes est supérieure à celle des hommes. Ce qui se rapproche le plus d'un équilibre pourrait ressembler à la Roumanie (5,2% d'écart) et à l'Italie (5,3%). Le Luxembourg et la Belgique ne sont pas mal placés, respectivement à 5,5% et 6,1%.
La France au-dessus de la moyenne
La France fait légèrement mieux que la moyenne avec 15,2% de décalage, ce qui signifie malgré tout qu'en moyenne, une femme gagne 84,80 euros quand un homme est rémunéré 100 euros.
Le bonnet d'âne revient à l'Estonie, avec un écart record de 25,3%. Mais certaines grandes économies n'ont pas de quoi pavoiser : les femmes sont en moyenne payées 21% de moins que les hommes au Royaume-Uni (sur la base des chiffres de 2014), et 21,5% de moins en Allemagne. Le "club des 20%" compte aussi la République Tchèque et l'Autriche.
Un écart brut, en amélioration lente
Les tableaux d'Eurostat sont des données non-ajustées, c'est-à-dire qu'ils dressent un bilan d'ensemble qui ne compare pas les salaires à profession égale. Par exemple, les données sont brutes et n'intègrent pas l'expérience ou l'éducation ni les ségrégations sectorielles et professionnelles, comme la présence accrue d'hommes dans les fonctions les mieux rémunérées.
Equation
L'écart fourni par Eurostat s'appuie uniquement sur la différence entre le salaire horaire brut moyen des hommes salariés et le salaire horaire brut moyen des femmes salariées, divisée par le salaire horaire brut moyen des hommes salariés. Les données portent sur les entreprises de dix salariés ou plus dans l'industrie, la construction et les services, hors administrations publique, défense et sécurité sociale.
Globalement, l'écart se réduit (lentement) par rapport à l'étude réalisée cinq ans plus tôt en 2011. Dans l'UE, le décalage est passé de 16,8% à 16,2% dans l'intervalle. Les efforts les plus notables ont été constatés en Roumanie (-4,4 points), en Hongrie (-4 points), en Espagne et en Autriche (-3,4 points). La situation s'est toutefois dégradée dans dix Etats Membres, dont le Portugal (4,5 points) et la Slovénie (+4,5 points). En France, l'écart est passé de 15,7% à 15,2% entre 2011 et 2016.