France: L’allongement du congé paternité est étudié

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Le monde (23.01.2018) La secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a annoncé qu’un rapport avait été commandé pour tenter d’améliorer la condition des pères lors d’une naissance.

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Le gouvernement a commandé un rapport sur le congé paternité à l’inspection générale des affaires sociales, qui devra notamment étudier « les possibilités d’allongement », a indiqué lundi 22 janvier la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.

Cette administration, saisie conjointement avec les ministres Gérald Darmanin, Muriel Pénicaud et Agnès Buzyn, a reçu pour mission « d’étudier toutes les possibilités d’allongement, mais aussi de meilleure rémunération et de meilleure information du congé paternité », a précisé Mme Schiappa, soulignant que « beaucoup de pères ne savent pas exactement quels sont leurs droits ».

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Pas favorable à l’égalité

Instauré en 2002, le congé « de paternité et d’accueil du jeune enfant » onze jours consécutifs pour une naissance simple et dix-huit jours pour une naissance multiple – vient compléter le congé de naissance obligatoire de trois jours. Optionnel et indemnisé par l’Assurance-maladie en fonction du salaire, il est pris par environ sept pères sur dix.

En février, un allongement à quatorze jours avait été voté en première lecture à l’Assemblée nationale mais les élections ont interrompu le processus législatif. Mme Schiappa s’est dite « à titre personnel (…) pas favorable à [ce] que le congé paternité ait la même durée que le congé maternité », « justifié notamment par la biologie, la grossesse, l’accouchement ». « L’idée est d’avoir un meilleur partage des tâches parentales », car « si les femmes passent moins de temps aux tâches domestiques, elles pourront passer plus de temps à développer leur carrière ».

L’IGAS devra cependant évaluer le coût de cette mesure. « Il ne s’agit pas de dire oui pour faire plaisir à l’opinion ou d’aller vers un totem sans savoir comment le financer, c’est vraiment la clé », a-t-elle ajouté.