Suisse: Alain Berset annonce une hausse modérée des primes... jusqu'à quand?

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Le Temps (24.09.2018) En moyenne, les primes maladie n'augmenteront que de 1,2% en 2019. Reste à savoir si cette embellie sur le front des coûts de la santé n'est que passagère où si elle annonce une tendance lourde

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C’est une agréable surprise: pour 2019, la prime moyenne de l’assurance de base n’augmentera que de 1,2 %, alors qu’elle s’était encore élevée de 4% l’an dernier. Mais en présentant ces chiffres, le ministre de la santé Alain Berset s’est bien gardé de pavoiser: il a salué le «lissage positif» de la hausse des primes, espérant surtout que le temps des chocs de 10 % dans certains cantons est désormais révolu.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) dispose désormais d’une méthode plus précise pour faire ses prévisions. Jusqu’à présent, il se basait sur la prime standard avec une franchise de 300 francs. Voici vingt ans, cet indicateur se justifiait dans la mesure où 66 % des assurés optaient pour cette prime-là. Mais ils ne sont plus que 19 % aujourd’hui, de sorte que l’OFSP calcule désormais une prime moyenne.

Baisse de 15% pour les jeunes

Pour 2019, celle-ci s’élèvera à 315 francs par mois par assuré. Elle oscille entre 100 francs pour les enfants et 370 francs pour les adultes. Pour leur part, les jeunes adultes, soit les assurés âgés de 18 à 25 ans, bénéficient d’un allègement décidé par le parlement à la suite d’interventions du PS et du PDC. Ils verront leur prime baisser de 15 %.

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La hausse par canton. OFSP

Comme d’habitude, on note de fortes disparités selon des cantons. Alors que deux cantons alémaniques (AI et UR) enregistrent même une baisse de leurs primes, presque tous les cantons romands figurent parmi ceux qui déplorent les plus fortes augmentations. Si l’écart avec la moyenne suisse reste modeste pour Vaud (+1,8 %) et Genève (+1,4%), il est en revanche beaucoup plus marqué pour le Valais (+3,6%) et Neuchâtel (3,1%). En pays rhodanien, on relativise: «La prime mensuelle reste inférieure à la prime suisse», précise la Chancellerie cantonale. Pour le reste, celle-ci accuse les citadins d’en être responsables. «Le Valais s’urbanise et recourt davantage aux prestations médicales», explique-t-elle.