Suisse: La baisse record du chômage étonne les experts

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Le Temps (08.05.2018) Le taux de chômage a reculé à 2,7%, le niveau de 2012. En Suisse romande, la baisse a été supérieure à la moyenne  Le taux de chômage continue de décliner en Suisse. Profitant d’une conjoncture favorable, il s’est inscrit à 2,7% en avril, en baisse de 0,2 point par rapport au mois précédent, selon les chiffres publiés mardi par le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco).

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e taux de chômage continue de décliner en Suisse. Profitant d’une conjoncture favorable, il s’est inscrit à 2,7% en avril, en baisse de 0,2 point par rapport au mois précédent, selon les chiffres publiés mardi par le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco).

Le fléchissement enregistré en avril a même surpris les analystes: la majorité des économistes sollicités par l’agence financière AWP tablaient plutôt sur un taux de 2,9% pour avril, voire 2,8%.

Avec 2,7%, la Suisse retrouve un niveau qui n’avait plus été atteint depuis juillet 2012. A partir de là, le taux de chômage s’était progressivement installé au-dessus des 3%, avant d’entamer sa descente début 2018, lorsqu’il affichait encore 3,3% en janvier.

Baisse importante en Suisse romande

L’embellie s’est notablement manifestée en Suisse romande, où la baisse observée en avril a été supérieure à celle enregistrée dans le reste du pays. Vaud, Genève, Neuchâtel et le Valais ont tous vu leur taux de chômage se contracter de 0,4 point au cours du mois sous revue. Le Jura et le Tessin ont également pu tirer leur épingle du jeu (-0,3 point), tandis que Fribourg et Berne ont suivi la moyenne nationale (-0,2 point).

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Source: Seco

Il en faudrait toutefois bien davantage pour rattraper les cantons alémaniques. Du coup, c’est toujours à Neuchâtel (4,9%) et à Genève (4,5%) que le taux de chômage reste le plus élevé en Suisse. Suivent Vaud et le Jura (tous deux à 3,7%), le Valais (3,1%) et Fribourg (2,7%).

Parmi les autres cantons, ceux de Suisse centrale présentent généralement des taux inférieurs à 1% (à Uri, Obwald et Nidwald). Zurich colle à la moyenne nationale (2,7%), tandis que Berne se trouve au-dessous (1,9%) et que Bâle-Ville se rapproche davantage des cantons romands (3,5%).

Une baisse de 8% en avril

Sur l’ensemble du pays, 119 781 personnes étaient inscrites au chômage auprès des offices régionaux de placement (ORP) à la fin avril, a précisé le Seco. Cela correspond à une baisse de 8,2% (ou 10 632 personnes) par rapport au mois précédent.

Tout comme les Romands, les jeunes de 15 à 24 ans ont particulièrement profité de la percée d’avril. Par rapport à mars, ils étaient 1635 de moins à être inscrits au chômage (-12,1%), et même 4300 de moins comparativement à avril 2017 (-26,5%).

L'amélioration a été moins marquée chez les seniors – 50 ans et plus –, avec une baisse du nombre de chômeurs de 6,3% sur un mois (2326 personnes en moins).

Chômeurs inscrits, selon le sexe, la nationalité et la durée, avril 2018:

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Source: Seco

Toutes les professions ont vu leur situation s’améliorer en avril en matière d’emploi, hormis celles liées au sport et au divertissement. La palme revient au secteur de la construction, dont le nombre de chômeurs a plongé de 26,5% par rapport à mars.

Par rapport à avril 2017, la Suisse compte quelque 26 000 chômeurs de moins. La construction, donc, avec une baisse de 3470 personnes, fait partie des métiers qui en profite le plus. A noter aussi, la baisse notable dans les professions commerciales et de ventes (-3148) et dans l'hôtellerie et la restauration -3225). 

Davantage de places vacantes

Autre signe que le marché du travail se porte bien en Suisse, l’ensemble des demandeurs d’emploi s’est établi à 194 060 personnes en avril, soit 6,9% de moins que le mois précédent. Outre les chômeurs, la catégorie rassemble les individus se trouvant en situation de gain intermédiaire ou bénéficiant d’une formation. Le nombre de places vacantes annoncées aux ORP a, lui, augmenté de 1203 en avril, pour se fixer à 14 431, a précisé le Seco dans son communiqué.

Ces chiffres viennent confirmer une tendance esquissée par le KOF, vendredi dernier. Selon l'institut conjoncturel zurichois, son indicateur de l'emploi s'est fixé à 3,6 points au 2e trimestre. Depuis plus d'un semestre, il y a désormais plus d'entreprises qui envisagent de créer des emplois ou le planifient concrètement que d'entreprises qui entendent réduire le nombre d'emplois, résume le KOF.